# 63 Frictions, Philippe Djian
Je n'avais jamais rien lu de Philippe Djian, et c'est totalement à l'aveugle que j'ai choisi Frictions.
Cinq chapîtres qui correspondent chacun à un épisode de la vie du narrateur. On le retrouve tour à tour enfant, amant, mari ou encore père. Il y est beaucoup question de sa relation aux femmes et à une en particulier, sa mère.
Je ne saurais dire ce qui m'a le plus plu. Est-ce le procédé narratif, qui donne un rythme inhabituel? Entre 2 chapîtres on saute à chaque fois plusieurs années et cette sorte de vide, tout ce non-dit, devient un élément central du livre. Très paradoxal n'est ce pas? Bien entendu, l'intrigue se met ainsi en place en donnant envie de poursuivre la lecture pour recoller les morceaux du puzzle. Pour parfaire le tout, Djian parvient donc à reproduire 4 fois ce procédé sans jamais lasser le lecteur.
Est-ce le ton? Djian maintient tout au long du roman un décalage entre le ton détaché du narrateur et les évènements violents qu'il raconte. Parfaitement maîtrisé et jamais surjoué ce décalage renforce l'impression de suspens.
Ajoutez à cela le coté déjanté de l'histoire et la complexité du personnage, et me voilà conquise!