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Rallumer les étoiles
24 juillet 2014

#96 L'Emprise, #97 La malédiction d'Edgar, #98 Une exécution ordinaire, Marc Dugain

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Après ma lecture très enthousiaste d'Avenue des géants, je n'ai pas hésité une seconde lorsque mon père m'a prêté le dernier Marc Dugain. Quelle déception cependant: je n'y ai pas retrouvé le rythme et le suspense attendus, et j'ai été gênée par le nombre de protagonistes alors que certains personnages secondaires auraient mérité plus de place. Si l'intrigue de l'Emprise ne fonctionne pas pour moi, tout n'est pas si noir: Marc Dugain parvient à croiser psychologie personnelle, pouvoir politique et enjeux économiques avec dextérité et ce roman vaut l'attention ne serait-ce que parce qu'il montre admirablement l'impuissance des politiques, quelque soit leur intelligence des situations et leur détermination, face à l'économie mondialisée.

Mon collègue ayant vu traîner l'Emprise sur mon bureau a partagé ce constat et m'a conseillé et prêté deux autres romans du même auteur.
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Avec La malédiction d'Edgar, j'ai reconnu le talent de Dugain pour la biographie. Celle de John Edgar Hoover nous plonge dans près d'un demi siècle de vie politique américaine, de Roosevelt à Nixon en passant par le clan Kennedy. Le rôle et la montée en puissance du FBI et de la CIA, les arrangements avec la mafia: si là encore l'image des politiques est bien écornée, le roman nous donne un autre regard sur les coulisses de l'Histoire. Le choix du narrateur qui est le plus proche ami de Hoover est très judicieux: ce procédé permet d'explorer toute la complexité du personnage, tout en gardant une certaine prise de recul.
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Je viens de finir Une exécution ordinaire, le meilleur pour la fin. Cap sur la Russie et dépaysement garanti. Les destins et les narrateurs s'entremêlent, avec en toile de fond l'histoire personnelle de la famille Altman et l'exercice du pouvoir en russie. De la dictature stalinienne à l'autoritarisme de Poutine ("Plotov" pour les lecteurs) ce récit captivant fait la part belle à l'étude psychologique des hommes politiques. On y retrouve également l'ambiance "pofigiste" cher à Tesson. Le naufrage du sous-marin russe en mer de Barents en 2000 est un point d'orgue parfait pour relier les protagonistes et l'épilogue est vraiment réussi. Il faut aussi dire que l'actualité russo-ukrainienne se prête à cette lecture!

 

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