# 98 La vérité sur l'Affaire Harry Quebert, Joël Dicker

Marie m'a prêté son livre en me disant: "c'est un bouquin d'été, facile à lire". 

Ah ça, c'est certain, tu ne te fais pas de nœuds au cerveau. Et au cas où quelques neurones seraient partis en vacances, l'auteur s'amuse à recopier des passages entiers déjà lus précédemment... 

L'idée de départ du roman de Joël Dicker, La vérité sur l'Affaire Harry Québert, est d'écrire un livre sur un auteur qui écrit un livre au sujet d'un autre livre. Une sorte de mise en abyme (procédé périlleux, ambitieux et intéressant) doublée d'une intrigue policière qui fonctionne, disons, sur le premier quart du roman. Pourquoi ça se casse la figure ensuite?

- D'abord la mièvrerie de l'écriture. Des formules très "bons sentiments" sur l'amour impossible de deux êtres, façon comédie romantique à l'américaine. On peut le voir comme une critique de la société américaine, mais honnêtement je doute que ce soit fait exprès et quand bien même, ça a vraiment enlevé de l’intérêt à ma lecture.

- Les personnages caricaturaux. On n'y croît pas: la mère du narrateur est trop cruche, l'ami Harry trop nostalgique, l'éditeur trop vénal etc... etc... 

- La répétition de pans entiers de texte

- L'intrigue: trop de rebondissements, pas toujours liés à l'objectif de découvrir l'auteur du meurtre, avec des flash-backs censés relancer l'action mais qui finissent par décourager: on ne se sent plus concerné par la recherche du meurtrier puisqu'on sait que dans quelques pages une énième nouvelle révélation va remettre en cause notre raisonnement.

- La fin du roman qui traîne, traîne, trazzzZZZZZ

Un petit résumé succinct tout de même, pour celles et ceux qui veulent lire un roman léger: Le narrateur Marcus Goldman, auteur d'un premier livre à succès, en difficulté pour écrire son second roman, se tourne vers son maître, Harry, lui même auteur d'un best-seller. C'est alors que Marcus se retrouve à enquêter sur la disparition mystérieuse de la jeune Nola, qui a jadis vécu un amour défendu et impossible avec Harry. Le jeu de cluedo peut commencer.

Comments

[MarieSouricette]

alors moi j ai pas

trop pousse la reflexion j ai lu le livre en mongolie c est peut etre pour ca..

cote histoire, les rebondissements ne m ont pas genee au contraire, ils permettent a chaque fois d analyser les personnages et la situation sous un autre angle et j y ai vu une vraie critique de la societe americaine qui s attache trop a l apparence, au role qu on joue dans cette societe plutot qu a ce qu on est vraiment.

je n ai pas eu ce sentiment d extreme pour les personnages, faut dire que si je regarde autour de moi j ai de la cruchasserie et de la cretinerie a revendre...

cote ecriture je dois dire que j avais fait noter a armelle que la traduction etait un peu lourde... j ai alors vu le regard depite d armelle " c est un auteur francophone". bon ok.

enfin, je n avais pas suivi l actualite litteraire de ce bouquin du coup je n en attendais rien de particulier...



pas de malaise avec le fait que tu n aies pas aime! y a des fois " mes" livres ne font meme pas

l objet d un article ici ;-), et certains des livres d armelle dorment dans mon etagere avec le marquetapage en page 15... et heureusement qu on a

tous des gouts differents surtout dans tout ce qui touche a l art, a la creation!

[David]

Je te confirme que j'ai rarement vu Armelle autant se forcer ( galérer...) à finir un livre , à coup de " allez, je m'y remets ,faut que je le finisse pffffff " :)

[Eva B.]

Complètement d'accord avec toi la miss, ce livre qui partait pourtant bien (et dont tout le monde parlait autour de moi) a fini par me lasser au point de devoir me forcer pour le finir. Impossible de croire au personnage de Nola à qui j'avais envie de jeter des pierres ("oh mon amour mon amour mon amour mon amour mon amour" bla bla bla).

[Mathieu]

Moi qui n'ai pas (ou très peu) de neurones littéraires, j'ai beaucoup apprécié ce livre. Certes, il y a beaucoup de rebondissements mais ça passait bien pour moi.



PS : commentaire pas très constructif mais pour une fois que j'ai lu un livre dont tu parles, j'en profite ;-)

[Steph]

Hé ben dis donc, c'est pas demain que Marie va te repasser un livre... Quelle charge!