# 146 En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut

 

C’est mon Papa qui m’a conseillé ce roman, qu’il a découvert grâce au Nouvelobs. C’est amusant car d’aussi loin que je me souvienne nous avions cet hebdomadaire à la maison, j’ai commencé à le lire avec la BD d’Agrippine, puis avec les éditos de Delfei de Ton. La rubrique « culture » a longtemps été un repère très fiable sur les livres (c’est un peu moins vrai sur le cinéma, nous laissons désormais les films épinglés 3 étoiles aux cinéphiles - je sais que cette phrase va faire sourire mon père).

Difficile de ne pas céder à l'enthousiasme de mon père, il a même partagé son coup de cœur sur facebook et je crois que c’est la première fois qu’il mettait à jour son statut sur ce réseau, c'est dire! De fait En attendant Bojangles est une jolie pépite pleine de poésie et de fantaisie, à la fois drôle et nostalgique. On ressort de cette lecture avec un doux vague à l’âme, comme un écho au morceau de jazz auquel  se réfère le titre. 

Refusant la banalité, la routine et les contraintes ils ont décidé de faire de leur vie une fête quotidienne, imprévisible et fantasque. Le ton naïf, léger et bienveillant de leur enfant donne au récit un air de conte tout en gagnant en densité dramatique lorsque la réalité les rattrape. Le changement de narrateur, par petites touches progressives sous forme d’extraits du journal du père rappelle encore une fois l'univers musical en apportant un rythme nouveau en fin de lecture. Enfin, chacun y trouvera une lecture personnelle plus profonde : la dépression, la légèreté, l'intensité de la vie, l’amour fou… Je garde pour ma part le message de la possibilité d’un grain de folie dans nos vies.

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2001 Montpellier :Intimité -Patrice Chereau