# 147 D'ailleurs les poissons n'ont pas de pieds, Jón Kalman Stefánsson

Me revoilà! Entre lire et écrire il faut parfois choisir et j'ai un peu de retard sur mes posts, aussi je vais être brève. Vous pouvez tout de même retrouver les lectures terminées ou en cours sur des pages dédiées en haut à droite: clic ! et clic! que j'essaie de garder à jour.

Lorsque j'ai recroisé l'auteur Jon Kalman Stefansson au détour d'une critique élogieuse du monde je n'ai pas hésité, puisque j'avais été sous le charme d'Entre ciel et terre.

Une nouvelle fois on se laisse transporter sur les rivages hostiles d'Islande, à travers l'introspection en trois temps d'Ari: la vie de ses grand-parents au début du siècle, sa jeunesse dans les années 80 et aujourd'hui. 

Parce que le narrateur est son cousin, le récit bénéficie d'une prise de distance et d'une bienveillance qui évitent l'écueil de l'égocentrisme. Ce n'est pas non plus une chronique familiale classique car on navigue entre les époques, par petites touches et sans exhaustivité.

Pour autant l'auteur réussit à aborder à la fois des thèmes généraux comme l'histoire contemporaine ou les conditions sociales islandaises mais également un registre plus intime où il est question d'amour, de deuils, de choix de vie. Les femmes sont des personnages absolument essentiels de ce roman, celle-ci gagnée par la folie de l'isolement, cette autre touchée par l'alcoolisme, ou encore celle-là qui a su tourner la page. 

C'est enfin et surtout une écriture portée par la poésie et la nostalgie, et comme Ari on se prend à méditer sur le temps qui passe, inexorablement.