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7 juin 2016

# 148 2084, La fin du monde, Boualem Sansal

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Au départ je n'étais pas très motivée pour lire 2084: le roman d'anticipation n'est pas mon genre favori et le titre me rebutait. J'ai un peu de mal avec l'effet "plagiat marketing" et en plus je n'avais pas spécialement aimé 1984 (auquel il fait évidemment référence). Et puis j'ai fini par me laisser convaincre et même si je l'ai lu facilement, je suis mitigée: le premier tiers se perd en longueur sur des descriptions détaillées et redondantes, le dernier tiers du roman s'affaisse dans un imbroglio politique (pour être honnête je ne suis pas certaine d'avoir tout compris). Entre les deux, il reste moins d'une centaine de pages de lecture agréable et plus fluide, sûrement parce que le héros se met - enfin- en action. Quant à l'analogie avec le roman d'Orwell, elle n'est pas usurpée, j'y ai bien retrouvé la sensation d'enfermement voulu par l'auteur et qui avait un peu trop bien marché sur moi, créant un sentiment de claustrophobie désagréable.

Alors oui, il y a aussi une critique saine de la dictature et une colère contre l'obscurantisme. Boualem Sansal décrit parfaitement les dérives d'une société où le fanatisme religieux a pris le dessus: le langage, les vêtements, les repas, l'organisation sociale, l'information, la circulation: tout y est réglementé et surveillé par des systèmes de suspicion et de dénonciation qui entretiennent la terreur. Mais l'exercice devient fastidieux - voir ennuyeux - et cette obstination dans l'exhaustivité loin de nous nous convaincre que ça pourrait exister aboutit au résultat inverse: on finit par ne plus y croire vraiment; il y a aussi une critique saine de la dictature et une colère contre l'obscurantisme, mais ce n'est pas suffisant, il manque pour me plaire le grain de folie de Lovestar ou l'originalité de Silo.

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