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16 août 2016

# 158 Histoire de la littérature récente, Olivier Cadiot

J'ai rien compris.

Conseillé par Le Monde dans sa sélection estivale, je crois qu'à l'origine c'est une sorte d'enquête sur la façon de faire de la littérature, sous forme d'étude de marché des auteurs (est ce que ça vaut le coup de se lancer, pour faire quoi, comment se marqueter?) assortie de conseils à l'adresse de ceux qui se lancent dans l'écriture. Sincèrement je ne saurais vous dire la teneur de son propos, si c'était mieux avant ou si c'est pas bien maintenant ni si finalement anciens et modernes sont tous nuls ou excellents.  

Dans son Histoire de la littérature récente, Olivier Cadiot parle aussi de chasseur, de la façon de faire des sandwichs, glisse une running gag sur les vers en latin... A mi-lecture, quand il a commencé à mélanger Zeus avec les pastèques, j'ai renoncé à comprendre. Et pourtant j'ai poursuivi car c'est très court et d'une lecture aisée, certains paragraphes sont même drôles bien que l'ironie un peu trop grinçante donne à l'ensemble un rendu assez pessimiste. Me voilà bien embêtée tout de même, puisque de fait, n'ayant vraiment rien compris - et pourtant j'ai relu certains chapitre plusieurs fois, prenant parfois même à parti des cobayes-auditeurs - je suis incapable de vous dire si j'ai aimé ou pas.

Il parait qu'un second tome est en gestation, basé sur les réactions au premier. D'ici là, n'hésitez pas à me faire une petite explication de texte.

Olivier-Cadiot-histoire-de-la-litt-recente

 

Zeus, par exemple, il vient d'où?

Certains le signalent dans un village du Péloponnèse. Allons-y: fontaine splendide adossée à une montagne - qui elle aussi a un nom de Dieu pour compliquer le récit. Tout le monde est Dieu ici. Le père, la mère, la source, l'enfant, ça se multiplie. Déjà la Trinité ce n'est pas si simple, ici ils sont cinquante mille. Quel organigramme.

D'après Pausanias, c'est la source dans laquelle les nymphes Itohme et Néda, nourrices de Zeus, le lavèrent après que les Curètes l'eurent soustrait à la barbarie de son père. Ca veut dire quoi? Plus loin dans ce guide assommant on lit qu'il prit son nom de ce larcin. Le nom d'un larcin? C'est entortillé. C'est incompréhensible. Quel ennui; on est immédiatement perdu. On va s'endormir.

Plongeons la tête dans le jet qui sort de ce trou de la montagne, on dirait une bouche obscure - bouche obscure, ça a donné le nom au village. Rien, pas de panneaux de verre pour guider des touristes innocents; une citerne avec presque rien, lierre et chèvrefeuille; des petits bassins de pierre pour recevoir l'eau qui jaillit depuis deux mille ans - et à la bonne pression.

Dans les bassins deux pastèques sont en attente, à rafraîchir; c'est tout. Un banc de pierre à demi encastré dans le tronc d'un arbre énorme; deux tracteurs, l'un rouge, assez antique, et un vert plus gros et poussiéreux, garés le long du bassin - son siège a été rafistolé avec des couvertures écossaises nouées par des ficelles de nylon bleu.

Zeux, voilà un bon nom de tracteur. Il y a aussi Zetor, Belarus, Scania - même si ce dernier fait un peu plus nymphe. Il n'y a que des oliviers partout. Et rien d'autre. Pas un bruit. Personne ne hurle des paroles sacramentelles avec des porte-voix. Et pendant ce temps, les pastèques rafraîchissent.

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