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18 mai 2020

# 304 Le Bâtard de Kosigan, Fabien Cerutti

Je lis peu de Fantasy mais l'évocation de David Gemmel me vaut toujours une approbation des lecteurs de ce genre, un peu étonnés que j'en parle avec autant d'enthousiame. Pourtant, j'ai lu très jeune absolument tous les Alexandre Dumas et je me suis passionnée pour La Guerre du Feu: on retrouve dans ces lectures les trépidations historiques qui font le succès de cet auteur dans sa trilogie Troie. Quant au fantastique, je pense tenir ce goût-là de ma découverte de la mythologie. Si j'accroche difficilement à des histoires de magie trop complexes, quelques créatures bizarres ou une force herculéenne chez un héros ne me perturbent en revanche pas du tout.

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C'est parce qu'il connaît ces goûts littéraires que Vito m'a prêté il y a deux ans le premier tome du Bâtard de Kosigan que j'avais oublié au fond d'un placard à cause de sa forme volumineuse peu compatible avec mes trajets en RER. Non seulement je suis en télétravail jusqu'en septembre mais en plus une semaine particulièrement stressante nécessitait un roman me permettant de lâcher prise. Je ne me l'explique pas vraiment : la violence physique fictive extrême peut-être parce qu'elle répond à une autre forme de violence réelle, me détend.

Le roman de Fabien Cerutti se déroule sur quelques jours lors des festivités de la cité de Troyes (joli clin d'oeil à Gemmel pour l'homonymie du lieu) de l'automne 1339. Pour qui travaille le légendaire mercenaire Pierre Cordwain de Kosignan et à quelles fins? Une capacité de récupération inexpliquée et une intelligence tactique exceptionnelle pour compenser quelques défauts ne parviennent pas à rendre le héros et narrateur attachant, d'autant que tout cela transpire un peu la misogynie... Mais je dois dire que les qualités d'historien et d'écriture de l'auteur rendent l'action prenante* (en vrai on s'en fiche un peu de savoir pour qui travaille celui qui est surnommé Le Bâtard). Les moeurs du moyen-âge sont si bien décrites que finalement, les elfes dont la mise à mort doit respecter un scrupuleux protocole ou les caprices des esprits du Lac marqueront surtout les adeptes du jeu de rôle qui donna naissance à cette saga! Pour ma part la précision du contexte historique et le contexte du moyen-âge ont vraiment joué dans mon appréciation, heureux hasard après la lecture du Coeur Converti.

Un exemple? Pages 166-167, on apprend que les vitraux du château des comtes de Champagne ont été réalisés par Philippe Cacqueray, je ne sais pas si c'est vrai mais des quelques recherches que j'ai faites c'est tout à fait plausible de les attribuer à celui qui fut à l'origine de la première verrerie française! Il me tarde à présent de pouvoir visiter le musée de Cluny...

* j'exclus de cet avis les courts chapitres censés relater la quête du descendant du Bâtard, complètement ratés et illisibles: dans la forme car c'est écrit en italique, une police qui devrait être interdite tellement elle est discriminante pour les yeux légèrement défaillants, et dans le fond car déconnectés des chevaliers médiévaux survoltés. Dire que je les ai survolés est un euphémisme (vive la lecture en diagonale...).

 

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