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24 novembre 2020

#333 Le flot de la poésie continuera de couler, J.M.G. Le Clézio, avec la collaboration de Dong Qiang

En donnant un coup de main à Philippe pour le click & collect dans sa librairie, je découvre dans les nouveautés le dernier ouvrage de Le Clézio, qui me trouble et me touche immédiatement par l'élégance et la justesse de son titre. Juste le temps de le prendre en photo: ce samedi 7 novembre, tout reste encore à organiser pour gagner en efficacité dans la petite boutique absolument pas pensée, heureusement, pour être un entrepôt logistique. 

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A chaque fois que je reviens y passer la journée, sur la première table d'exposition, je le vois me sourire.

* ellipse *

Ce livre est comme une promenade que l'on ferait avec J.M.G. Le Clézio: il nous raconte l'histoire de la poésie sous la dynastie Tang bien sûr mais aussi sa rencontre avec la littérature chinoise et avec un esthétisme, qui, loin d'être superficiel, nous renvoie à une perception du monde empreinte d'authenticité. C'est un voyage dans le sensible et, avec son ami Dong Qiang, il relie les civilisations et les siècles et nous ouvre au sublime. Il y a dans la simplicité des vers qu'ils nous proposent une profondeur qui me semble essentielle et qui réunit ce qui nous manque tant aujourd'hui dans nos vies, l'audace et l'émotion : "dans cette itinérance, tous inventent une liberté".

"Que voyait-ils que nous avons désappris à voir? Nous nous sommes mis à l'abri du monde" disait Le Clezio ce matin dans l'émission Boomerang. A l'abri du monde et probablement à l'abri de l'humanité et à l'abri de l'amour. "Il faut faire un voyage en soi-même" ajoute-t-il...

La délicatesse du Flot de la poésie continuera de couler tient autant aux mots de Le Clézio et au choix des extraits de poésie qu'aux calligraphies et aux illustrations qui accompagnent la lecture.

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A ma fille qui me demandait ce qu'était un intellectuel, je voudrais lui répondre que c'est ce qu'incarne cet auteur: c'est quelqu'un qui nous aide à penser le monde et à nous penser nous-même dans ce monde.

"Je cours et je cours sans aucun but

Fuyant vers le sud à la poursuite des étoiles et des lumières" 

(Li Bai)

 

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