12 février 2013
Par Eva : La ville des serpents d'eau, Brigitte Auber
En pleine période de Noël, alors que le froid s'installe sur Ennatown, un article de presse commémoratif et la vision d'une petite fille blanche emportée par un grand SDF noir rappellent à la mémoire de la population de cette ville tranquille la disparition de cinq fillettes à la fin des années 1990. Seules quatre d'entre elles avaient été retrouvées mortes, méconnaissables après un séjour prolongé dans des plans d'eau, tandis que leur assassin n'avait jamais été appréhendé. L'ex-lieutenant Vince Limonta, renvoyé de la brigade criminelle de New York pour bavure, et l'ancien rappeur Snake.T, rendu infirme par une altercation avec un rival, sont de retour dans leur ville natale et s'interrogent sur ces différents événements et leur interconnexion.
Sans faux-semblant ni détour inutile, Brigitte Aubert mène son récit d'une main de maître, utilisant des tournures efficaces plutôt que des clichés du roman policier qui affaibliraient l'histoire. Le rythme n'est pas très soutenu, le suspense est absent et le langage cru détonne mais La ville des serpents d'eau surprend agréablement par son absence d'enquête et par le fait que le crime remonte à treize ans en arrière, rendant la construction narrative fort intéressante. Simple, efficace.
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