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9 mai 2023

# 424 Mosta, Olivier Marcq

Les réseaux sociaux ont parfois du bon: quand "o.marcq" s'est abonné au compte instagram de ce blog, je n'ai pas tout de suite fait le lien avec mon collègue du même nom. Une fois que mon cerveau a fait l'association, je suis allée consulter son profil et je me suis aperçue qu'il faisait la promotion de son roman autoédité chez Librinova. Je l'ai alors contacté pour en savoir plus et il m'a gentiment envoyé Mosta par courrier interne. 

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Je dois avouer que je ne m'attendais pas à un livre aussi gros : plus de 300 pages. Une petite appréhension m'a saisie (et si je n'aime pas?) vite balayée dès les premières pages: l'écriture est fluide, le propos très intéressant puisqu'il s'agit de l'histoire de sa famille maternelle, des pieds-noirs" confrontés à la guerre d'Algérie. Grace à une narration alternée entre la vie dans les années 50 à Mostaganem et des chapitres plus courts sur une forme d'introspection de l'auteur, le récit de la vie ordinaire devient celui plus universel du déracinement qui interroge finalement plus les générations héritières de cette histoire que ceux qui en ont été acteurs. J'ai retrouvé dans ce récit celui de mon histoire familiale, mes grand-parents étant des immigrés italiens.

J'ai tardé à publier ce post car je craignais de ne pas être très objective. Je l'ai donc fait lire à mon père passionné de cette période historique. Voici un extrait de son avis:

"Cette histoire est l’histoire d’une famille d’un déracinement, ce pourrait être un petit espagnol, un petit italien, la blessure est la même. Là elle semble plus grande parce que ce sont des Français qui était chez eux dans un département français et qui sont d abord abandonnés par la France puis obligés de partir, sinon ils risquaient la mort indistinctement par l'OAS où les Fellaghas. L’exil ou le cercueil. Arrivés en France: ici les familles font l’objet du racisme ordinaire de l’époque, le seul avantage de ces migrants ou émigrés c’est qu’il parlent français. Ils avaient une culture française et la plupart avait la continuité de leur emploi surtout pour les fonctionnaires en France. Moi-même, j’ai connu beaucoup de rapatriés comme on les appelait, à Rungis. Il y en avait beaucoup dans les douanes et dans les services de l’État Beaucoup en Algérie vivaient assez modestement, et avaient de tout petit boulot petits fonctionnaires, ouvriers, artisans (il y avait très peu de colons, d’ailleurs, moi je n’en ai jamais vu en France). Leur histoire était quasiment identique à celle d’Olivier Marc, en tout cas de sa famille et je te remercie de m’avoir fait connaître ce livre que je trouve très très bien écrit, et je pense qu’il mérite un prix. La Grande histoire passe au second plan pour l'auteur, peu de lignes sur les accords d'Evian, le jour de l'indépendance, la bataille d'Alger, les tortures etc. On apprend aussi que Camus, communiste convaincu à l époque ne s’est pas clairement déclaré pour les idées qu’il défendait dans ses œuvres.
Livre à offrir. Merci encore"

Pour acquérir le livre c'est ici: https://www.librinova.com/librairie/olivier-marcq/mosta

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