#07 La fortune des Rougon, Emile Zola

Cette année ma cousine m'a demandé un peu d'aide pour son bac français, je me suis un peu plongée dans les cours de littérature. Et puis il y a eu la lecture du Roman de Jeanne qui rappelle la chronologie de l'oeuvre littéraire de Zola, et ça m'a donné envie de redécouvrir le premier roman des Rougon-Macquart. En le relisant, j'ai vraiment réalisé l'ampleur de ce projet: 20 romans, 5 générations, une quarantaine de personnages principaux...

Je suis une fan de Zola, une inconditionnelle de son écriture et de ce talent avec lequel il lie l'Histoire et l'histoire.

La relation amoureuse entre Miette et Silvère sert de prétexte pour brosser un tableau pas très reluisant de l'avènement du second-empire et de la famille Rougon-Macquart. Tares génétiques et défauts méprisables, lutte de pouvoir et appât du gain, misère matérielle et intellectuelle, on est prévenu, la suite ne sera pas un long fleuve tranquille pour les descendants!

Au loin s'étendaient les routes toutes blanches de lune. La bande insurrectionnelle dans la campagne froide et claire, reprit sa marche héroïque. C'était comme un large courant d'enthousiasme. Le souffle d'épopée qui emportait Miette et Silvère, ces grands enfants avides d'amour et de liberté, traversait avec une générosité sainte les honteuses comédies  des Macquart et des Rougon. La voix haute du peuple, par intervalles, grondait entre les bavardages du salon jaune et les diatribes de l'oncle Antoine. Et la farce vulgaire, la farce ignoble, tournait au grand drame de l'histoire.

Pour y avoir vécu quelques années, j'ai aussi apprécié cette critique d'Aix en Provence - pardon: de Plassans. On retrouve encore de nos jours, parfois, cette impression de ville refermée sur elle-même, élitiste, et de société bourgeoise au sein de laquelle il est difficile de s'intégrer. Bien sur, loin de stigmatiser TOUS les aixois, j'ai aussi aimé cette ville ensoleillée et à taille humaine où la culture est encouragée sous toutes ses formes.

Et vous, vous arrive-t-il de relire vos classiques? Si oui lesquels?

Comments

[Aurelie]

Ah ben comme quoi ! Je crois que Nana, c'est le seul livre de Zola que j'avais lu sans y être obligée par le programme scolaire, surement à cause du titre un peu plus glamour que les autres..
Coté classique, je n'en ai pas relu récemment, mais c'est vrai qu'on a toujours une vision différente lorsque l'on relit un livre "adulte" sans que ce soit dûe à la contrainte d'un devoir scolaire. Je repense notamment à Madame Bovary qui m'avait traumatisée au lycée, et que j'ai relu quelques années plus tard avec beaucoup de plaisir, sisisi :-)

[Melloune]

@Marie: Hé oui je le savais car la préface de mon édition la Pléiade des Rougon-Macquart explique tout ça très bien! (Comme je me la pète là avec mon édition la Pléiade hihihi)

@Emilie: Comment peut-on ne pas réussir à lire Nana en entier, hein comment??? ;-)

[Emilie]

ah ah ZOla ?! je connais plus ! cest qui ?
a oui cest sur lui que je suis tombée au bac non ? :p
merci cousine adorée pour ton aide à chaque fois :D
peut etre que dans 10 ans je relirais tous les Zola mais pour le moment je le boude un peu, surtout Nana ( si tu vois ce que je veux dire ;) )

[MarieSouricette]

... qu'est comme la confiture bla bla
tu sais que Zola a déclaré que dès le départ il avait planifier tout l'arbre généalogique des rougon macquart? Et donc prévu tous les tomes???

[MarieSouricette]

Alors je commence parce qu'apparemment y'a des timides par ici... Faut dire qu'avec tes Zola tu tapes haut... Moi j'ai relu très peu de classiques, car j'ai déjà un wagon de retard sur ceux PAS lus ou sur les nouveautés (enfin on va dire contemporains ça sera plus juste)
Donc disons que j'ai relu avec plaisr la serie des Malaussène de Pennac et Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier. Sans compter Le Petit Prince à chaque fois que j'ai eu mal au coeur... Dans tous ces cas j'ai été frappée par la différence d'interprétation du bouquin... Comme quoi relire nos classiques fait pas de mal, en effet...